La Sécurité en Mer


 

Si pour les plaisanciers la mer est un espace de liberté et de loisirs, elle peut devenir rapidement un milieu hostile pour les terriens que nous sommes.

 

Voici quelques conseils de sécurité des CROSS (Centres Régionaux de Surveillance et de Sauvetage) pour la conduite de navires de plaisance.

Les informations présentes dans cette page sont issues des publications du Ministère des Transports, de l'Equipement, du Tourisme et de la Mer avec leur aimable autorisation. L'adresse du site officiel est la suivante http://www.mer.equipement.gouv.fr

 

Avant de partir.

 

S'informer des conditions météo est un automatisme de marin professionnel : avant toute sortie en mer, assurez-vous que les conditions météo resteront maniables jusqu'à votre retour. Les Cross diffusent les bulletins de Météo France à heures régulières et des bulletins météorologiques spéciaux (BMS) en cas de vent forts ; veillez le canal VHF 16 à cet effet. Les capitaineries affichent les bulletins météorologiques.

N'hésitez pas à vous informer sur les dangers locaux : les meilleurs marins le font systématiquement.

Prévenez vos proches de vos intentions avant de prendre la mer et à votre retour. Donnez périodiquement de vos nouvelles ; assurez vous que vos proches connaissent le numéro de téléphone du Cross concerné

Vérifiez le bon état général du navire avant le départ (moteur, feux, accastillage, mouillage, etc.), ses équipements de sécurité (radeaux, brassières, radio, fusées, etc.) et les réserves (huile, carburant, eau, etc.).

Vous devez détenir un permis de conduire les navires à moteur si la puissance de votre moteur est supérieure à 6 CV.

Ventilez le compartiment moteur avant le démarrage.

 

Equipements de communication et de sécurité.

 

Une VHF en bon état de marche est une garantie de sécurité ; en cas de besoin vous alerterez les Cross et les sauveteurs pourront vous localiser. Les Cross et les sémaphores veillent en permanence le canal 16 qui est le canal de sécurité. N'encombrez pas ce canal ; s'il est saturé, un appel de détresse ne sera pas entendu. Entre navires, utilisez les canaux 72 et 77 ; les capitaineries veillent le canal 9. Ne jamais parler sur le canal 70, réservé à l'appel sélectif numérique pour la détresse.

Attention, un téléphone portable peut être une fausse sécurité. Il retarde la transmission de l'alerte au Cross. Le réseau ne permet pas de communiquer avec les sauveteurs (hélicoptères, canots de sauvetage), il peut être saturé ou défaillant en mer et engendrer de longues recherches, en raison de l'impossibilité de localiser l'appel par goniométrie.

Connaissez parfaitement la place à bord des équipements de sécurité ; étudiez leur mode de mise en oeuvre. Lorsque l'accident ou l'incident survient, ce n'est plus le moment de les chercher et d'étudier les notices. Assurez-vous de la disponibilité des moyens de signalisation de détresse. Sachez où ils sont et comment les utiliser car vous en aurez besoin dans l'urgence. Mais ne les employez pas inconsidérément ; trop de fausses alertes mobilisent inutilement les sauveteurs.

Les fusées de détresse ne doivent jamais être tirées s'il n'y a pas d'urgence. Cette règle s'applique également les 14 juillet, 15 août et 31 décembre. Tout tir abusif expose son auteur à une amende.

 

A bord.

 

N'embarquez pas plus de personnes que le nombre prévu par le constructeur et gravé sur la plaque signalétique ; les surcharges sont à l'origine d'accidents mortels.

Le port du gilet de sauvetage doit être systématique pour vos enfants.

Les chutes à la mer sont le plus souvent fatales ; prenez systématiquement toutes les mesures de prévention ; pensez à vous amarrer ; entraînez-vous et entraînez vos équipiers aux manœuvres de récupération. Il est souhaitable qu'il y ait à bord plusieurs personnes expérimentées, capables de manœuvrer le navire ou l'embarcation et de donner l'alerte en cas d'accident survenant au chef de bord.

Ne quittez jamais votre navire tant qu'il flotte ; vous y serez toujours plus protégés et plus faciles à repérer.Gardez à l'esprit que les feux d'un petit navire de plaisance sont peu visibles.

Organisez la veille de nuit en conséquence. Prévoyez à l'avance l'intersection des lignes de trafic maritime ; pensez à la possibilité de rencontre avec des navires à grande vitesse dont la rapidité pourrait vous surprendre.

En cas de panne de moteur, la première chose à faire est de se mettre au mouillage.

Ayez une bonne connaissance de la navigation et des manœuvres. .

Faites attention aux courants, aux marées et aux hauts-fonds : rochers ou bancs de sable.

 

Respecter les règles.

 

A la barre, respectez les autres : ne gênez pas un grand navire qui manœuvre dans un port ou un chenal (le règlement vous l'impose) ; réduisez la vitesse lorsque vous passez à proximité d'un autre navire (c'est à la fois une question de courtoisie et de sécurité).

Respectez strictement les limitations de vitesse ; pensez aux baigneurs et aux plongeurs : pas plus de 5 nœuds dans la bande littorale des 300 mètres.

Respectez scrupuleusement les plans de balisage des plages ; il en va de la sécurité des baigneurs.

Veillez attentivement dans les parages fréquentés par les plongeurs ; connaissez les deux pavillons qui les signalent : pavillon « Alpha » blanc et bleu ou Croix de Saint-André blanche sur fond rouge.

Respectez les règles de priorité. Dans les parages fréquentés par d'autres usagers, soyez attentifs et ralentissez.

Pensez à votre vague de sillage : elle est dérangeante, elle peut être dangereuse.

 

Respectez les limites de navigation qui dépendent de votre permis et des capacités de votre navire : c'est votre meilleure garantie de sécurité.

 



La protection de l'environnement maritime

 

Charte pour la mer et les rivières.

 

 

L'eau est un milieu vivant et fragile. C'est aussi une ressource précieuse.
Pour protéger ce milieu, Le Conseil supérieur de la navigation de plaisance et des Sports nautiques, associé à la Fédération des industries nautiques et la Fondation Nicolas Hulot, s'engage pour le respect de l'environnement maritime et fluvial en France en proposant une "Charte pour la mer et les rivières".

  • Je respecte la mer et les rivières, je n'aborde pas les sites protégés, je limite ma pêche aux espèces et tailles autorisées, j'observe les animaux sans les toucher ni les déranger.
  • Avant de mouiller, je m'informe de la nature du fond pour éviter sa dégradation. De préférence, j'utilise les bouées d'amarrage.
  • Je dépose mes déchets ménagers dans les containers et mes déchets toxiques, solides et liquides à la déchetterie portuaire.
  • J'utilise les installations sanitaires portuaires. Je vidange mon bac à eaux noires dans les stations de pompage. J'utilise les produits détergents les plus respectueux de l'environnement.
  • Je m'assure que toute opération d'entretien (bateau, matériel, équipement) est effectuée dans le respect de l'environnement. Je manipule avec précaution tous les liquides susceptibles de polluer lors de leur transvasement.
  • Je respecte la tranquillité du site et le voisinage.

Charte du citoyen de la mer

 

Les informations présentes dans cette page sont reproduites avec l'aimable autorisation de la SNSM.

Pour préserver l'espace de liberté qu'est encore aujourd'hui la mer, les Sauveteurs en Mer s'engagent à promouvoir une évolution des comportements fondée sur les valeurs fondamentales du "Citoyen de la Mer" :

 

Le citoyen de la mer responsable :

  • S'informe au mieux du milieu maritime qu'il va pratiquer : météorologie, marées, courants, hydrographie, récifs, phénomènes particuliers locaux, réglementations spécifiques...
  • Est conscient de ses possibilités et de ses limites.
  • S'il part en mer, connaît et maîtrise l'engin nautique qu'il met en oeuvre, ses caractéristiques de tenue de mer, ses règles de conduite, ses installations de sécurité. A partir du littoral il s'informe des consignes de sécurité en vigueur localement.
  • Connaît l'état de préparation de son équipage et s'assure de son équipement de sécurité individuelle adapté aux conditions de pratique de la mer.

Le citoyen de la mer solidaire :

  • Se prépare à l'éventualité de devenir lui-même un sauveteur ; dans cette perspective, il s'informe sur les contacts à prendre pour alerter les secours et connaît les premiers gestes qui sauvent.
  • Surveille son environnement lorsqu'il est en mer, de manière à détecter rapidement toute anomalie ou tout danger affectant une personne en difficulté.
  • Porte spontanément secours aux personnes en difficulté dans la mesure de ses capacités et donne l'alerte aux services spécialisés de coordination des opérations de sauvetage.

Le citoyen de la mer respectueux :

  • Entretient sa connaissance sur les habitudes et contraintes des autres acteurs qui pratiquent son environnement maritime.
  • Ne se départit jamais de sa courtoisie dans ses contacts avec eux.
  • Respecte scrupuleusement l'environnement.